Comme évoqué dans l’article précédent, le monde du travail est en profonde transformation.
Dans son excellente étude sur les métiers de demain, l’Observatoire des métiers du futur nous livre quelques chiffres qui donnent à réfléchir :
- 85% des écoliers exerceront en 2030 un métier qui n’existe pas encore. (Institut du Futur et Dell, rapport 2017)
- 47% des heures travaillées en France sont consacrées à des activités automatisables. (Etude McKinsey & Co, 2017)
- 60% des emplois pourraient être partiellement automatisés. (Etude McKinsey & Co 2017),
- 2 ans : C’est la durée de vie actuelle d’une compétence technique (contre 20 ans dans les années 70). (OCDE)
A l’heure où beaucoup s’interrogent sur leur avenir professionnel, leur choix d’étude ou de formation, il devient primordial de développer ses propres stratégies de développement continu afin de maintenir et développer son employabilité en attendant pas que tout vienne de son employeur ou de son école.
Voici quelques pistes livrées en conclusion de cette étude pour vous anticiper ces changements : «
- L’agilité et le réseau : aujourd’hui, il est de plus en plus commun d’occuper 6 à 9 emplois tout au long d’une carrière. Cela suppose alors de développer et d’entretenir son réseau professionnel, non seulement au sein de son entreprise mais également en dehors, avec tous les autres acteurs de son écosystème.
- La prise en compte des diversités : l’originalité et la différence de parcours professionnels sont des facteurs de performance importants pour les entreprises qui cherchent à élargir leur éventail de talents. Cela est particulièrement vrai dans les pays anglo-saxons aujourd’hui, mais cette tendance est amenée se généraliser chez nous aussi.
- Apprendre à apprendre : dans ce monde qui évolue de plus en plus vite, il devient indispensable de se former en permanence. Cela se traduit concrètement par le fait de bénéficier de ressources mises à disposition par votre entreprise, en suivant des webinars, en participant à des évènements professionnels, en faisant des formations, en étant à l’écoute des nouvelles tendances de marché etc. »
Selon Isabelle Rouhan, présidente de L’observatoire des métiers du futur, « Contrairement à nos amis anglo-saxons qui accordent une plus grande importance aux compétences professionnelles, la France a tendance à se focaliser sur les types de diplômes obtenus et sur l’expérience acquise sur une tâche similaire. La transition vers ces nouveaux métiers passe donc non seulement par un changement de mentalités des recruteurs et des employés par rapport à ces enjeux, mais aussi en démocratisant l’accès à la formation et à la mobilité au sein des professions. D’ailleurs, plus les perspectives d’évolution sont nombreuses, plus la curiosité et la motivation augmentent, entrainant alors plus d’épanouissement dans sa carrière professionnelle. Ainsi, l’automatisation des tâches ne rime pas forcément à long terme avec « perte d’employabilité ». Au contraire, les métiers d’aujourd’hui vont toujours exister mais vont se redéfinir et cela s’accompagnera d’une massification d’outils de formation. »
Extrait du Livre blanc « Bâtir les métiers du futur » de l’Observatoire des métiers du futur, 2020